Lisanne

Enseignante à la francisation des adultes, Lisanne cumule les contrats précaires, enseigne avec peu de ressources mais beaucoup de responsabilités. Les 5 premières années sont réputées les plus difficiles. Pour créer ses cours, elle travaille dur et en dehors de ses heures payées, car elle reçoit souvent ses affectations la veille pour le lendemain. Une situation d’autant plus difficile et frustrante que Lisanne enseigne souvent à un public très vulnérable. Elle devient la confidente de ses étudiants et ses étudiantes, victimes de violence ou de pauvreté, mais n’a pas beaucoup d’accompagnement psychosocial pour les aider ou se libérer de cette charge mentale. Malgré son désir d’enseigner et de contribuer à l’accueil des personnes nouvellement arrivées de façon pertinente pour elles et pour la société québécoise, elle doute de pouvoir continuer car dans ces conditions, elle s’épuise à pallier les lacunes d’un système scolaire qui manque à ses engagements.