Ça va mal à’shop est une minisérie sur les risques psychosociaux aux travail produite par la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et réalisée par Casadel Films.
Quand il est question de santé et de sécurité du travail, on a souvent le réflexe de penser à l’accès à des équipements de protection individuels utilisés dans des secteurs comme celui de la construction. Pourtant, la santé et la sécurité comportent aussi la notion de santé psychologique, un sujet dont on parle encore trop peu au travail. Certes, nous sommes exposés à diverses campagnes de sensibilisation sur la santé mentale et aux conseils des employeurs soi-disant bienveillants qui incitent aux bonnes habitudes de vies comme bien manger, faire du sport, etc. Mais qu’en est-il quand c’est le travail lui-même qui rend malade? Cette minisérie a pour objectif de démystifier les risques psychosociaux au travail et surtout d’enlever le poids de la responsabilité individuelle sur les épaules des travailleurs et des travailleuses qui vivent de la détresse. Il est simpliste de penser qu’il suffit d’une marche par jour pour être indifférent à un emploi toxique ou oppressant! Ce qu’il faut, c’est revoir complètement l’organisation du travail de ces milieux et c’est ce que nous souhaitons entamer avec cette minisérie.
Ça va mal à’shop aborde des enjeux concrets et propose des solutions pour remédier aux problèmes à la source. La FTQ est très fière de ce projet et espère qu’il incitera à des discussions décomplexées et sans tabous sur le sujet de la santé mentale au travail. Je tiens personnellement à remercier toutes les personnes qui ont collaboré à ce projet, en particulier les travailleurs et travailleuses qui ont eu le courage de témoigner. Ce n’est pas normal souffrir au travail et il faut se le rappeler. Bon visionnement!
Je me souviens que vers la fin de mon secondaire, je devais choisir ma carrière. Pour moi, c’était comme si j’avais eu à définir mon identité, mon individualité, car mon travail, c’est ce que j’allais faire… dans la vie.
En vieillissant, je réalise que le travail est partout et bien que je veuille résister à la question : « Qu’est-ce que tu fais dans la vie? Je suis réalisateur », je me rends compte que c’est ce que mes muscles font, c’est ce à quoi ma tête pense. « Mon travail me coconstruit ». Je reprends d’ailleurs le sens des mots de l’une de nos interviewées qui me fait réaliser l’ampleur de l’influence du travail sur ma vie.
Dans cette série documentaire, j’explore des pistes de réflexion, je constate l’échec d’un système, je mets aussi de l’avant des solutions proposées et pensées par les travailleurs et les travailleuses.
Ma mission? Démystifier et informer. Faire comprendre qu’on n’est pas à l’abri d’un futur trouble de santé mentale causé ou aggravé par le travail. Je donne la parole à ceux qui vivent ou ont vécu de la détresse psychologique, qu’on les entende, qu’on les écoute. Il se raconte courageusement.
Dans cette série documentaire, j’explore des pistes de réflexion, je constate l’échec d’un système, je mets aussi de l’avant des solutions proposées et pensées par les travailleurs et les travailleuses.
Ça va mal à’shop, c’est le constat d’échec d’un système qui blesse des milliers d’humains et pas seulement sur le plan physique.
L’expression, souvent utilisée à la blague, nous a fait questionner le sens de nos expressions québécoises sur le travail. « Lâche pas la patate », « mettre le bras dans le tordeur », « pelleter par en avant », « en avoir plein son casque », etc. Est-ce qu’on banalise trop la santé mentale au travail ? Est-ce qu’on prend soin de nous ? Quelle est la place qu’occupe le travail dans nos vies ? Est-ce que nos travailleurs et travailleuses vont bien ? Qu’est-ce que ça veut dire gagner sa vie ?
L’idée de cette série est d’offrir une tribune aux travailleurs et travailleuses. Depuis les débuts de Casadel, notre souhait a toujours été de braquer la lumière vers ceux et celles qui n’ont pas toujours l’occasion de s’exprimer. On s’intéresse à l’Humain, le vrai, le sensible, l’honnête, celui qui brasse et qui parfois dérange.
Je vous invite à écouter ces témoignages authentiques, touchants et réfléchis qui m’ont accompagné durant la dernière année.
Casadel films
Philip Sabourin
David Francke-Robitaille
Hélène Villemure
Philip Sabourin
Marianne Boucher
Max Pronovost
François Herquel
Jacob Marcoux
Louis St-Pierre
Samuel Carrier
Andres Solis Barrios
Caroline Barbeau Peterson
Philip Sabourin
David Francke-Robitaille
Hélène Villemure
Marianne Boucher
Marie Girault
Samuel Megnassan
Karell Pépé-Chénier
Colorisation
Danny Duchesneau
Samuel Carrier
François Tremblay
Jean-Philippe Villemure
Raphaël Grandmont
Jérémie Carvalho
BASE132
©2024. Tous droits réservés.