Les risques psychosociaux sont des caractéristiques du milieu de travail qui menacent la santé des travailleurs. Il est important pour les travailleurs et travailleuses comme pour les employeurs de les identifier pour faciliter la prévention des maladies et accidents au travail.
Le peu de justice organisationnelle correspond au fait de ne pas être considéré de façon équitable entre l’effort fourni et les bénéfices octroyés par l’employeur tels que les promotions, les opportunités de développement des compétences, les primes et les différences de traitement dans les relations interpersonnelles. Il crée un sentiment d’injustice qui entraîne de la démotivation et de la dévalorisation pour les travailleurs et les travailleuses.
Le harcèlement psychologique est une conduite répétée qui a des effets négatifs sur l’employé. Un seul geste grave peut parfois même être qualifié de harcèlement. L’employeur doit empêcher autant que possible que ses employés soient victimes de harcèlement, même de la part de clients ou d’autres personnes qui ne sont pas sous sa supervision.
Les employés ont droit à l’aide et l’écoute de leur supérieur immédiat. Ils peuvent aussi s’attendre à la collaboration de leurs collègues et un bon esprit d’équipe.
L’insécurité d’emploi ne se limite pas au risque de perdre son emploi. Elle inclut aussi le fait d’occuper un poste temporaire ou de ne pas avoir accès à des avantages sociaux reliés à un poste permanent.
Une personne doit avoir une certaine liberté dans la façon dont elle fait son travail et avoir la possibilité de développer des habiletés. Elle doit aussi avoir la possibilité d’être impliquée dans les décisions qui touchent son milieu de travail.
Une personne est à risque si son effort au travail n’est pas récompensé adéquatement. Cet effort est relié à la charge de travail. La récompense prend la forme de salaire, de respect, de perspectives de promotions et d’appréciation du travail.
La charge de travail doit être raisonnable. On la mesure par la quantité de travail, ses exigences intellectuelles ou physiques et les contraintes de temps. La charge ressentie par l’employé est aussi importante que celle attendue par l’employeur. Quand la charge de travail se transforme en surcharge, des répercussions négatives importantes sur la santé mentale et physique des travailleurs (épuisement, burn out, …) peuvent se produire.
Les risques psychosociaux peuvent toucher tous les travailleurs. Des études démontrent cependant que certains groupes sont plus à risque que d’autres.
Les emplois temporaires ou à faible revenu sont en moyenne plus touchés par les risques psychosociaux. La tendance s’observe aussi chez les travailleurs qui ont peu d’autonomie décisionnelle ou dont les tâches sont peu valorisées. Ils sont souvent soumis à des attentes précises quant à leur rendement, qui prend rarement en considération la difficulté ou le volume de travail.
Les emplois principalement occupés par des femmes sont particulièrement affectés par ces conditions.
Les risques psychosociaux sont aussi variés que les milieux de travail. Certains groupes sont donc plus exposés à certains risques que d’autres. Au-delà de constater quels sont les plus à risque, il faut aussi considérer la spécificité de chaque groupe pour prendre en compte sa vulnérabilité à un type de risque donné.
La loi a récemment changé pour introduire de nouveaux programmes de prévention dont l’objectif est de minimiser tous les risques au travail, incluant les risques psychosociaux. Il est plus important que jamais pour les travailleurs et les employeurs de les comprendre afin de les inclure dans les programmes de prévention.
Une bonne gestion des risques psychosociaux est un outil indispensable pour assainir les milieux de travail, favorisant l’épanouissement personnel et la productivité, au bénéfice de tous.
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